Récupération et utilisation de l'eau de pluie (02/06/2018)

L’homme a toujours récolté l’eau de pluie. Depuis les romains qui n’en perdaient pas une goutte au fil de leurs aqueducs, dans toutes les cultures l’eau a été précieuse. Aurait-on oublié ?

Aujourd’'hui notre météo répercute aléatoirement mais implacablement les dérèglements climatiques. Les quantités de neige sur les Alpes françaises méditerranéennes qui alimentent nos rivières se réduisent, plusieurs études le confirment.

Et déjà certaines années, l'’eau devient rare en France : les dernières sécheresses de 2003 et 2006 nous le signalent !

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Comme l’'indique l’article 641 du Code Civil, un propriétaire a le droit de capter et d'’utiliser l’'eau pluviale qui tombe sur sa propriété . Plus qu'’un droit, ne serait-ce pas un devoir ?

En Belgique c'’en est un. Depuis 2002 le gouvernement a légiféré sur l’'obligation d’intégrer des cuves de récupération d’eaux pluviales de toute construction neuve à des fins d’utilisation pour les WC et en extérieur !

En France, le prix du m3 d’eau a augmenté globalement de 40% les 10 dernières années - de 1995 à 2005 - selon l’'indice Insee.

Et puis, est-ce bien utile d’utiliser de l’eau potable (et d’en payer le prix !) pour les lavages, l’arrosage mais aussi les toilettes et les lessives ? 54% de l’eau consommée est destinée à des usages qui ne nécessiteraient pas d’eau potable ! Oů est passé le bon sens alors que le coűt d’'assainissement représente plus de 30% du coűt global de l’eau sortant de notre robinet…. Là aussi récolter l'’eau de pluie est une solution d’'intérêt collectif !

Récupérer l’eau pluviale via les toitures est devenue une réalité pour un nombre croissant de propriétaires, promoteurs immobilier, maîtres d'oe’œuvre et entreprises qui prennent en considération l’écologie, les économies d’énergie et le respect de l’'environnement.

C’est aussi de l’autonomie et du confort maintenus en cas de restriction d’eau (arrosage, appoint piscine,..) et une sécurité : alimentation des réserves à incendies.

La récupération d'’eau pluviale concerne ainsi non seulement les utilisateurs privés (arrosage, WC, piscine, ...) et les utilisateurs publics (hôtels, services techniques, alimentation sanitaires, …), mais également les collectivités (économie sur les surdimensionnement des réseaux d'’eau pluviale et limitation d’apports d’eaux pluviales dans les stations d’épuration, diminution du besoin d’installations de production d’eau potable, eau pluviale utilisée pour le nettoyage des voiries, des véhicules de fonction, l’arrosage des espaces verts et des terrains de sport, le remplissage des bassins d’agrément et réserves à incendie,..), les agriculteurs et viticulteurs (réserve d’eau disponible en cas de restrictions lors des périodes de sécheresse), les entreprises et les industriels (utilisation en eau de process, de refroidissement, stations de lavage,…).

L'’eau pluviale est naturellement adaptée à l’arrosage (8% de nos dépenses en eau) et au nettoyage (4%).

'L’eau utilisée à l’'intérieur de la maison se répartit ainsi : 31 % pour les WC, 9 % pour le lave-linge, 4 % pour le lave-vaisselle, 4 % pour l’entretien ménager et 3 % pour les utilisations diverses. Les bains et douches représentent 37 % de notre consommation d’eau.

L'’eau de pluie pourrait ętre utilisée pour ces postes, et permettre ainsi l’économie directe d’eau potable, mais également des économies indirectes. Par exemple, la durée de vie des appareils serait prolongée par l’utilisation d’une eau douce sans présence de calcaire. Ceci s’accompagne d’une économie supplémentaire sur les produits anti-tartres et la lessive.

Un geste de plus pour préserver notre planète

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